mercredi 29 novembre 2006

La gouverneure générale du Canada lutte contre l'excision

Au Mali, la quasi-totalité des femmes ont été excisées, dans des conditions d'hygiène souvent exécrables.

En visite dans ce pays tout récemment, la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a pu constater qu'une aide canadienne, bien que modeste, a permis de convaincre plusieurs villages d'abandonner cette coutume, profondément enracinée.

Mme Jean a tenu à rencontrer Yaguéré Tembely, ingénieure-agronome à la tête de l'ONG Yagtou. En quelques années, Mme Tembely a complètement changé la vie des femmes de 97 villages du pays dogon.

Haissa Yalcoué, une dame qui pratiquait des excisions comme sa mère et sa grand-mère l'avaient fait avant elle, raconte qu'elle était totalement ignorante des graves conséquences de cette pratique traditionnelle, jusqu'au jour où elle a rencontré Yaguéré Tembely.
« Après les excisions, il y avait souvent des filles qui saignaient. Il y en a même qui sont mortes devant moi. Mais moi, je croyais que c'était l'oeuvre de mauvais esprits », explique-t-elle.
Lorsqu'elle a réalisé qu'elle était responsable du décès de beaucoup de fillettes, elle a immédiatement accroché ses couteaux. Elle milite maintenant activement contre l'excision, en faisant le tour des villages pour en dénoncer les ravages.



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