lundi 11 décembre 2006

Mutilation génitale féminine: la réalité

- chaque année, 2 millions de filles dans le monde sont victimes de MGF: 6000 par jour, 5 par minutes;
- plus de 135 millions de femmes et de jeunes fillettes à travers le monde ont été affectée par la MGF;
- la mutilation se fait normalement entre l'âge de 4 à 12 ans;
- MGF constitue, à part les meurtres, est une des formes les plus extrêmes de violence contre les femmes;
- MGF peut causer beaucoup de complications, comme: saignement sévères, difficulté et douleurs lors de la pénétration et l'accouchement, et peut même entraîner la mort.

CRIONS HAUT ET FORT POUR QUE CETTE VIOLENCE CESSE !

vendredi 8 décembre 2006

Témoignage de A... après la réparation de son clitoris.

Quelle belle aventure !!!!!!!!!!!!!!!
La première fois j’ai su que cette opération était possible, je me suis dit « Ouf enfin on est sauvé, nous les femmes victimes de cette barbarie qu’est l’excision.

Et j’ai eu ce privilège de restaurer mon clitoris le 18 mars 2006. Oui psychologiquement je suis très satisfaite car j’ai retrouvé un organe très précieux et suis une femme entière maintenant et très épanouie.

Juste 2 semaines après l’opération, j’ai commencé à avoir des sensations en me douchant et en faisant ma toilette. Oui c’était très bon et très sensible quand je touchais à ce point bien précis.
Après ma guérison, j’ai commencé à apprivoiser ce nouvel organe en moi en me caressant et je sentais d’autres sensations très agréables en moi. Il faut se dire que c’est difficile de comparer avant et après et psychologiquement il faut se préparer à explorer ce nouvel organe et aider son partenaire à le découvrir aussi.

Moi qui étais très sensible malgré mon handicap, j’avoue que maintenant je suis très sensible. Avant je pouvais faire un mois sans avoir de désir sexuel et pour arriver à créer ce désir en moi, il fallait me préparer psychologiquement assez longtemps et un long moment de préliminaire avant de faire l’amour.

Depuis 3 mois, ma vie sexuelle est plus épanouie, j’ai tout le temps de désir sexuel et pendant l’acte sexuel, je n’ai plus la moindre douleur mais au contraire beaucoup de plaisir et d’orgasme très intense. Rien qu’en y pensant j’ai des sensations de bonheur et de plaisir intense. J’aime beaucoup regarder mon bijou et le caresser souvent. Je me donne du plaisir tout le temps que je sois seule ou avec mon partenaire qui m’aide beaucoup à me découvrir.

Si c’était à reprendre, je ne me ferai pas prier !!!!!!!!!!!

Merci à la science

mercredi 6 décembre 2006

Mutilation génitale féminine: crime contre l'humanité

La conférence des sommités musulmanes réunies à l'université Azhar du Caire, les 22 et 23 novembre dernier, ont officiellement classé l'excision du clitoris comme une agression punissable et un crime contre l'humanité!

L'autorité de ces Mufti, Scheik et professeurs est suffisamment grande pour avoir un impact certain sur le terrain. Il s'agira désormais de diffuser cet édit dans les 33 pays concernés.

L'organisme responsable de ce remarquable succès, Target, (
contact@target-human-rights.com) a fondé sa stratégie sur une approche pro-musulmane pour arriver à ses fins. Je crois que nous allons devoir nous intéresser de près aux méthodes de ce groupe allemand.

A la journée internationale contre les mutilations génitales féminines, ARTE télévision diffusera une émission spéciale sur le merveilleux travail de cet organisme TARGET.

"La chose = campagne contre un tabou". Le 6 février 2007, ARTE 8h40pm

jeudi 30 novembre 2006

En Egypte, les musulmans prêchent contre l'excision

Lors d'une conférence sur l'excision en Egypte, des érudits musulmans ont
appelé les gouvernements à appliquer leurs lois interdisant les mutilations
génitales féminines (MGF) et à punir ceux qui pratiquent cette coutume,
indique la BBC. Les MGF sont surtout répandues en Afrique sub-saharienne, en Egypte et dans certaines zones d'Oman et du Yémen.

mercredi 29 novembre 2006

La gouverneure générale du Canada lutte contre l'excision

Au Mali, la quasi-totalité des femmes ont été excisées, dans des conditions d'hygiène souvent exécrables.

En visite dans ce pays tout récemment, la Gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, a pu constater qu'une aide canadienne, bien que modeste, a permis de convaincre plusieurs villages d'abandonner cette coutume, profondément enracinée.

Mme Jean a tenu à rencontrer Yaguéré Tembely, ingénieure-agronome à la tête de l'ONG Yagtou. En quelques années, Mme Tembely a complètement changé la vie des femmes de 97 villages du pays dogon.

Haissa Yalcoué, une dame qui pratiquait des excisions comme sa mère et sa grand-mère l'avaient fait avant elle, raconte qu'elle était totalement ignorante des graves conséquences de cette pratique traditionnelle, jusqu'au jour où elle a rencontré Yaguéré Tembely.
« Après les excisions, il y avait souvent des filles qui saignaient. Il y en a même qui sont mortes devant moi. Mais moi, je croyais que c'était l'oeuvre de mauvais esprits », explique-t-elle.
Lorsqu'elle a réalisé qu'elle était responsable du décès de beaucoup de fillettes, elle a immédiatement accroché ses couteaux. Elle milite maintenant activement contre l'excision, en faisant le tour des villages pour en dénoncer les ravages.



lundi 27 novembre 2006

Arrestation d'exciseuses au Burkina Faso

Burkina Faso

Les policiers de Pouytenga ont arrêté, le 26 janvier dernier, sept personnes impliquées dans l'excision de quatre fillettes, rapporte Sidwaya. Ils sont intervenus après une longue enquête, commencée après les informations délivrées par une «personne ressource ».


jeudi 23 novembre 2006

E... a évité l'excision grâce au support de la Grande-Bretagne

Esther, une Sierra léonaise de 19 ans, a bénéficié de l'asile en Grande-Bretagne après avoir fui les mutilations génitales dans son pays.
Cinq juges siégeant à la Chambre des Lords ont rejeté les décisions d'une juridiction chargée des questions d'immigration et de la Cour d'Appel concernant Esther.
Les juridictions en question avaient rendu un jugement selon lequel les lois sur l'asile ne pouvaient s'appliquer Ester, car, la fille « n'appartient pas un groupe social particulier fuyant la persécution ».
La jeune fille s'est enfuie en Grande-Bretagne il y a trois ans, quant elle avait 15 ans. Elle a déclaré aux juges qu'elle préférait se donner la mort plutôt que de retourner en Sierra leone, au risque d'y subir des mutilations génitales.
Son équipe d'avocats soutenus par des organismes de défense des droits de l'homme a déclaré que « Ester a survécu à la guerre, à l'enlèvement, à la grossesse précoce, à la perte des siens dans le conflit, chez elle. C'est la menace d'une autre horreur qui lui a valu le droit de vivre en Grande-Bretagne, à l'issue d'une bataille judiciaire qui a duré trois années ».

mercredi 22 novembre 2006

Procès: un père emprisonné pour mutilation

Le 2 novembre dernier, Khalid Adem, un immigrant d'Éthiopie a été reconnu coupable pour cruauté physique sur un enfant. Le procès a eu lieu dans l'état de la Georgie.

En effet, l'homme a utilisé des ciseaux pour enlever le clitoris de sa petite fille en 2001.

La petite fille a maintenant 7 ans et s'est exprimée ainsi: " Mon père m'a coupé dans ma partie intime".

La mère ne savait pas que sa petite fille avait été mutilée. Elle l'a découvert 2 ans après. "Ceci est une violation des droits d'un enfant, des droits d'une femme, et plus encore, de tous les droits en tant qu'être humain. Elle ne sera jamais plus la même" , disait-elle à la cour.

Le père a été condamné à 10 années de prison.

Ce verdict positif est une victoire mondiale contre les mutilations génitales féminines.
C'est la premier procès dans ce genre de situation, et fort probablement pas le dernier...

Témoignage de: X, résidant en Amérique

Une somalienne âgée de 23 ans résidante en Amérique témoigne:

"J'ai été excisée quand j'étais toute petite alors que j'étais encore dans mon pays. Jusqu'à tout récemment je pensais que c'était bon d'être excisée quoique je ne n'avais jamais compris les raisons de cette pratique diabolique. Récemment j'ai quitté ma famille pour aller à l'université. J'ai commencé à découvrir ma liberté, et à explorer ma sexualité. Je pensais que le sexe était pour être une expérience extraordinaire alors que ça été pour moi très inconfortable et insatisfaisant... Quand je vois les autres femmes, je ressens que je manque quelque chose. Je suis constamment préoccupée par cette pensée et ça commence à affecter ma santé mentale. Je ne sais pas vers qui me tourner pour m'aider...?

Témoignage de: B.. excisée à l'âge de 13 ans

"J'ai été excisée à l'âge de 13 ans. Un matin, 4 femmes sont arrivées chez-moi. J'ai couru pour répondre. Ma grande soeur m'a demandé d'aller remettre la savonnière à la vieille qui se trouvait dans les toilettes, ignorante que je suis... Deux femmes m'ont alors saisie et m'ont terrassée. Une était à cheval sur mon ventre saisissant mes deux poignets sur la poitrine et les deux autres tenaient chacune un pied et la vieille était au milieu: et elles m'ont excisée. La guérison fut pénible car j'ai été deux mois chez l'exciseuse. Après j'ai retrouvé ma famille."

Après l'annonce de la possibilité du Dr. Lankonade, au Burkina Faso, déclarant que les femmes et les enfants de tous âges qui ont souffert l'indignation et la torture de l'excision clitoridienne ont maintenant la chance de retrouver le plaisir sexuel et d'être à nouveau un être entier.

B. nous dit: "Le 18 mars , jour mémorable, j'ai rencontré ce médecin, j'ai subi l'intervention et j'ai retrouvé mon clitoris, je suis fière, et je suis entièrement guérie".