jeudi 23 novembre 2006

E... a évité l'excision grâce au support de la Grande-Bretagne

Esther, une Sierra léonaise de 19 ans, a bénéficié de l'asile en Grande-Bretagne après avoir fui les mutilations génitales dans son pays.
Cinq juges siégeant à la Chambre des Lords ont rejeté les décisions d'une juridiction chargée des questions d'immigration et de la Cour d'Appel concernant Esther.
Les juridictions en question avaient rendu un jugement selon lequel les lois sur l'asile ne pouvaient s'appliquer Ester, car, la fille « n'appartient pas un groupe social particulier fuyant la persécution ».
La jeune fille s'est enfuie en Grande-Bretagne il y a trois ans, quant elle avait 15 ans. Elle a déclaré aux juges qu'elle préférait se donner la mort plutôt que de retourner en Sierra leone, au risque d'y subir des mutilations génitales.
Son équipe d'avocats soutenus par des organismes de défense des droits de l'homme a déclaré que « Ester a survécu à la guerre, à l'enlèvement, à la grossesse précoce, à la perte des siens dans le conflit, chez elle. C'est la menace d'une autre horreur qui lui a valu le droit de vivre en Grande-Bretagne, à l'issue d'une bataille judiciaire qui a duré trois années ».

mercredi 22 novembre 2006

Procès: un père emprisonné pour mutilation

Le 2 novembre dernier, Khalid Adem, un immigrant d'Éthiopie a été reconnu coupable pour cruauté physique sur un enfant. Le procès a eu lieu dans l'état de la Georgie.

En effet, l'homme a utilisé des ciseaux pour enlever le clitoris de sa petite fille en 2001.

La petite fille a maintenant 7 ans et s'est exprimée ainsi: " Mon père m'a coupé dans ma partie intime".

La mère ne savait pas que sa petite fille avait été mutilée. Elle l'a découvert 2 ans après. "Ceci est une violation des droits d'un enfant, des droits d'une femme, et plus encore, de tous les droits en tant qu'être humain. Elle ne sera jamais plus la même" , disait-elle à la cour.

Le père a été condamné à 10 années de prison.

Ce verdict positif est une victoire mondiale contre les mutilations génitales féminines.
C'est la premier procès dans ce genre de situation, et fort probablement pas le dernier...

Témoignage de: X, résidant en Amérique

Une somalienne âgée de 23 ans résidante en Amérique témoigne:

"J'ai été excisée quand j'étais toute petite alors que j'étais encore dans mon pays. Jusqu'à tout récemment je pensais que c'était bon d'être excisée quoique je ne n'avais jamais compris les raisons de cette pratique diabolique. Récemment j'ai quitté ma famille pour aller à l'université. J'ai commencé à découvrir ma liberté, et à explorer ma sexualité. Je pensais que le sexe était pour être une expérience extraordinaire alors que ça été pour moi très inconfortable et insatisfaisant... Quand je vois les autres femmes, je ressens que je manque quelque chose. Je suis constamment préoccupée par cette pensée et ça commence à affecter ma santé mentale. Je ne sais pas vers qui me tourner pour m'aider...?

Témoignage de: B.. excisée à l'âge de 13 ans

"J'ai été excisée à l'âge de 13 ans. Un matin, 4 femmes sont arrivées chez-moi. J'ai couru pour répondre. Ma grande soeur m'a demandé d'aller remettre la savonnière à la vieille qui se trouvait dans les toilettes, ignorante que je suis... Deux femmes m'ont alors saisie et m'ont terrassée. Une était à cheval sur mon ventre saisissant mes deux poignets sur la poitrine et les deux autres tenaient chacune un pied et la vieille était au milieu: et elles m'ont excisée. La guérison fut pénible car j'ai été deux mois chez l'exciseuse. Après j'ai retrouvé ma famille."

Après l'annonce de la possibilité du Dr. Lankonade, au Burkina Faso, déclarant que les femmes et les enfants de tous âges qui ont souffert l'indignation et la torture de l'excision clitoridienne ont maintenant la chance de retrouver le plaisir sexuel et d'être à nouveau un être entier.

B. nous dit: "Le 18 mars , jour mémorable, j'ai rencontré ce médecin, j'ai subi l'intervention et j'ai retrouvé mon clitoris, je suis fière, et je suis entièrement guérie".