vendredi 24 août 2007

Les Africains appelés à abandonner l'excision et les mariages précoces

http://www.grioo.com/info11135.html

Plusieurs villages d'Afrique de l'Ouest ont lancé cet appel

Par PANAPRESS
Les Africains appelés à abandonner l'excision et les mariages précoces

Environ 2657 villages du Sénégal, de la Guinée, de la Gambie, de la Mauritanie et du Burkina Faso ont lancé dimanche à Malicounda Bambara, village situé dans le centre-ouest du Sénégal, un appel pour l'abandon de l'excision et des mariages précoces en Afrique.

"Nous lançons un appel solennel à l'ensemble des communautés africaines afin de prendre un engagement en toute connaissance de cause pour l'abandon de l'excision et des mariages précoces des filles au sein de nos communautés d'ici à 2015", ont déclaré en chour les représentantes de ces communautés.

Elles prenaient part aux festivités marquant le dixième anniversaire de la première déclaration publique d'abandon de la pratique de l'excision et des mariages précoces faite à Malicounda Bambara en 1997.

"Notre décision historique, qui vise le renforcement du mouvement international pour la promotion des droits humains en Afrique et partout dans le monde, s'inscrit dans le cadre des initiatives communautaires nées d'un programme d'éducation de base de l'ONG TOSTAN en partenariat avec l'UNICEF et du gouvernement du Sénégal", a précisé le porte-parole des communautés, Mme Marième Traoré.

"Nous, qui avons rejoint le mouvement historique initié depuis Malicounda Bambara et qui n'a cessé de rayonner dans notre sous-région, avons maintenant renoncé à la pratique de l'excision et des mariages précoces pour la promotion de la santé de la fille et de la femme", a-t-elle ajoute.

Pour sa part, la directrice régionale de l'UNICEF, Mme Esther Guluma, a encouragé les femmes à combattre l'excision et les mariages précoces partout en Afrique.

"En cherchant à protéger les droits des enfants dans votre communauté, vous avez mi en route un mouvement de progrès qui a le potentiel de changer l'avenir de vos enfants", a-t-elle déclaré.

Elle a soutenu que l'engagement des femmes a ouvert de "nouvelles opportunités aux jeunes filles en termes de protection et d'accès à l'éducation".

"Vous avez changé l'histoire en maintenant et renouvelant votre culture et en affirmant votre engagement pour la dignité humaine", a ajouté la directrice régionale de l'UNICEF.

Selon les données officielles, au Sénégal plus d'un quart des femmes ont déclaré avoir été excisées.

Bien qu'elle soit encore très présente en milieu rural, la pratique de l'excision connaît une baisse depuis la Déclaration de Malicounda Bambara, en 1997, et l'adoption, deux plus tard, d'une loi criminalisant cette pratique jugée néfaste pour la santé de la femme.

samedi 9 juin 2007

Menacée d'excision

Le vendredi 08 juin 2007

Menacée d’excision, Fanta reste au Canada

Caroline Touzin ctouzin@lapresse.ca

La jeune mère originaire de la Guinée-Conakry, Oumou Touré, restera au Canada. Elle a reçu sa réponse d’Immigration Canada aujourd’hui. Au pays depuis quatre ans, Mme Touré craignait que sa fillette de deux ans, Fanta, ne soit excisée si toutes deux étaient expulsées vers la Guinée.

Avant de convoquer les médias au début de la semaine, Mme Touré avait épuisé presque tous ses recours. Son expulsion était prévue pour le début du mois de juillet. Elle avait fait une deuxième demande de résidence permanente pour motifs humanitaires, sans grand espoir que des fonctionnaires n’aient le temps de l’évaluer d’ici son expulsion.

Après sa sortie médiatique, Immigration Canada l’a convoquée à une rencontre. La rencontre a eu lieu hier. Et aujourd'hui, elle a reçu la réponse positive.

À 15h30, les organismes qui lui ont prêté main forte donnent une conférence de presse. En Guinée-Conakry, neuf filles sur dix subissent une mutilation génitale.

samedi 26 mai 2007

Un Hôpital du plaisir

jeudi 24 mai 2007
Un hôpital du plaisir à Ouaga

http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=20951

Aujourd'hui, grâce aux progrès de la science, les femmes victimes de l'excision ont la possibilité de dissimuler les stigmates de cette pratique affreuse, et même retrouver le sens du plaisir, par la reconstitution de leur clitoris à travers une technique chirurgicale réparatrice mise en place par le chirurgien français Pierre Foldès. Cette opération est possible depuis 2006 au Burkina. Seulement, son coût est assez élevé (76 000 F CFA). Ainsi, afin de permettre à toutes les femmes de bénéficier, facilement, de cette technique, l'Association voix féminine de l'épanouissement (AVFE), qui oeuvre pour l'épanouissement de la femme et de la jeune fille, a entrepris la construction d'un hôpital du nom de: "Hôpital du plaisir".

La cérémonie officielle de la pose de la première pierre de cet hôpital aura lieu le samedi 26 mai prochain à Matourkou à Bobo Dioulasso. L'hôpital aura pour vocation d'aider gratuitement les femmes victimes de l'excision à retrouver le sens du plaisir. Le projet est soutenu par une association américaine du nom de "Clitoraid".